Les activités entamées au Hodh Charghi par la COAN s’inscrivent dans la lignée de la stratégie de décentralisation des actions
de lutte contre les pratiques des MGF lancée depuis l’année 2010 , d’une part ; et d’autre ; dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le Genre (VBG).
C’est dans ce cadre que la COAN en collaboration étroite avec ses partenaires au développement humain, l’UNFPA et l’UNICEF, a entamé une vaste campagne de sensibilisation, d’information, d’éducation et formation aux fins de promouvoir l’accélération de l’abandon volontaire et systématique des pratiques aberrantes des mutilations génitales féminines ( MGF) dans quatorze (14) communes rurales du Hodh Charghi reparties entre les moughata’a de Néma, de Timbédra, d’Amourj, de Djiguenni, de Bassiknou et de N’Beikett Lahawache.
Les interventions auprès des populations et groupes cibles dans les communes sus-citées se sont déroulées en trois (3) générations ou phases distinctes :
- Génération 1: a eu lieu entre 2010 t 2013. Les communes suivantes ont été la cible des opérations de sensibilisation :
- Oum Avnadech (Néma)
- Bougadoum et Adel Bagrou ( Amourj)
- Bousteilla ( Timbédra)
- Et Fassala Niéré ( Bassiknou)
- Génération 2: a lieu en 2015 et avait ciblé les communes de :
- Bangou et Agoueinitt ( Néma)
- Touil ( Timbédra),
- Et N’Beikett Lahwache
- En fin, la Génération 3 en 2017 et où les actions de la COAN concernaient les communes de :
- Beribavatt et Mabrouk ( Néma),
- Feirenni et Benemane ( Djiguenni).
Pourquoi ces actions ?
Les actions de sensibilisation, d’information, d’éducation et de formation menées par la COAN visaient à « Assurer la protection des couches féminines vulnérables ( femmes et filles) contre les VBG et dont notamment les mutilations génitales (MGF) et le mariage des enfants ».
A qui s’adressent ces actions ?
L’abandon des pratiques des MGF ne pouvait se réaliser sans une approche participative par laquelle la COAN n’a sans cesse impliqué de la façon la meilleure , les Imams des mosquées, les enseignants des Mahadras, les leaders politiques, les chefs traditionnels, les personnels de santé et de l’éducation ; les exciseuses traditionnelles, les relais communautaires, les organisations paysannes….
Quel bilan au terme des 3 générations ?
- Plaidoyer au près des conseils communaux et des ICC ( Instances de Concertation Communales) et au près des organismes pour l’intégration de la composante « Lutte contre les pratiques des MGF » dans les plan développement communal( PDC) des 14 communes touchées ;
- 14 DECLARATIONS PUBLIQUES POUR L’ABANDON DES PRATIQUES DES MGF » ont été organisées dans les chefs lieux des 14 communes ;
Dans le cadre de la formation, la COAN a procédé à formation des équipes de sensibilisation : des Coordinateurs, Superviseurs, agents de santé, enseignants et animateurs locaux pour assurer la formation et l’encadrement des communautés.
Les actions de SEIF (sensibilisation, Education, Information et Formation) ont touché mille cent (1100) communautés reparties entre les communes d’intervention.
Des comités d’appui , de soutien, de suivi et d’évaluation ont été constituées au niveau de chacune de ces 14 communes dans l’optique de seconder les efforts de l’abandon de toutes les pratiques néfastes qui violentent la femme dans sa dignité humaine et bafoue ses droits élémentaires …